Pornic

    Pornic, lorsque je pense à toi,
    Tu es l’adolescence !
    Pornic, quand je rêve de toi,
    Tu es mon insouciance,

    Celles de mes jeunes années,
    Celles des vacances d’été !
    Ah ! pouvoir un beau jour te retrouver,
    O, toi, Pornic, que toujours j’aimerai !

    De tous les ports bretons de l’atlantique,
    C’est bien toi le plus beau et romantique,
    Avec ton lagon d’émeraude, d’où, sur son rocher,
    Semblant tout droit sorti d’un magique conte de fée,

    Se dresse ton féodal château
    Aux fins toits d’ardoise et à l’antique donjon
    Se mirant dans tes dormantes eaux,
    Seul et dernier vestige de l’ancien bastion !

    Je me revois, il y a bien longtemps,
    Courant les pieds nus sur les rochers,
    Ivre de grand air, de liberté,
    Heureuse, les cheveux volant au vent,

    Tout poisseux, collés, et comme mouillés
    Par les embruns de l’écume salée,
    Puis, m’arrêtant souvent pour rêvasser
    Du haut d’un de ces nombreux carrelets

    Jalonnant la côte de Gourmalon...
    Certains sont en état, et d’autres, non...
    Et ceux qui le sont, ont une bien fière allure,
    Avec leur filet qui, telle une chevelure,

    Se déploie pour se noyer dans l’océan,
    D’où, soudainement remonté,
    L’on peut apercevoir parfois, jaillissant,
    Quelques beaux poissons argentés,


    Au plus grand plaisir du pêcheur et du passant !
    Moi, je préférais les autres, ceux tout démantelés
    Qui n’intéressaient plus personne et où je m’asseyais,
    Pour contempler la mer ou y lire un roman...

    Ah ! combien j’aimais la douce quiétude de ces heures passées là !
    C’était la joie profonde, l’union parfaite entre le monde et soi !
    J’aimais aussi les balades, sur la corniche qui serpente
    En un petit chemin surplombant une mer étincelante,

    Les jours où le soleil y darde ses rayons,
    Et qu’avec ma bande de copains, nous allions,
    Choisissant en contrebas une crique ombragée,
    Pour y manger, y dormir, rêver ou bien nager...

    Toutes ces criques sont douces à ma mémoire :
    Elles ont abrité tellement de secrets !
    Combien nombreux alors, ne s’y sont aimés,
    Et combien n’y ont-ils pleuré seuls le soir,
    Lorsqu’à la fin d’un si merveilleux été,
    C’était aussi la fin de leur belle histoire !


    Justine Mérieau


    A propos du poème :
    Ce poème fait partie d'un recueil publié en 2001 par les éditions Le Manuscrit et intitulé, Délire de poèmes éclectiques

    A propos de l'auteur
    Justine Mérieau est écrivain à part entière depuis 1998 ; elle a cessé tout travail extérieur pour se consacrer entièrement à l'écriture.A ce jour, elle a écrit six ouvrages, dont cinq sont publiés : quatre romans, un recueil de poèmes et un recueil de nouvelles. Son quatrième roman va paraître dans le courant de cette année, sous le titre de : Le Nez de Berthe - Histoire d'une Nantaise des années 80.Trois de ses titres sont vendus dans les librairies principales de Nantes.
    Dans son recueil 'Comme un noir Soleil', Justine Mérieau évoque Pornic, le quartier de Gourmalon, la Plage de la source...Vous en saurez plus sur cet ouvrage en cliquant sur ce lien
    .

    Vous trouverez tout renseignement sur son site d'auteur, ainsi que les livres avec extraits et les articles de presse.