18/10/2013 - Photos, PORNIC vu d'hélico | |
(source photo : www.alain-barre.com) |
Résumé :
|
Jusqu'au XVIIe siècle elle est restée un petit port avec quelques rues étroites où les marins se réfugiaient. Elle a annexé progressivement les terres voisines : le domaine de Monplaisir (maison de retraite aujourd'hui), des parcelles de Ste-Marie et du Clion. Puis, la fusion avec ces deux communes au siècle dernier, a porté sa superficie à 10 000 Ha en faisant l'une des communes les plus étendues du département !
Aujourd'hui, la ria est bien un axe qui organise le développement urbain mais la superficie considérable du territoire a suscité un déploiement aussi bien en largeur, le long de la côte, qu'en profondeur. Ainsi on compte 6100 résidences principales et 4600 résidences secondaires. La beauté des paysages, l'architecture préservée (pas d'immeubles de plus de 3 étages), le climat océanique à tendance supra-méditerranéenne y sont sans doute pour quelque chose.
On pourrait croire que les retraités s'y sont précipité. Ils sont nombreux mais les plus de 65 ans ne représentent que 20% de la population soit seulement 3% de plus que la moyenne nationale. Le taux de chômage est inférieur à la moyenne du département.
L'aménagement des 33 ha de la ria aménera de nouveaux habitants : des seniors sans doute, mais aussi des jeunes qui trouveront à s'employer.
PORNIC vu d'hélico : Le parc et les aménagements
Les aménagements de la ria de Pornic ont concerné les quais dans un premier temps, puis ils se sont poursuivis dans la zone de friches situées entre le pont du 8 mai et la route bleue.
Ils s'étendent sur une zone de 35 Hectares au total dont 13 réservés pour un parc botanique. Le chantier est énorme !
Des pontons décoratifs et des plans d'eau sur plusieurs niveaux, occupent la rive gauche.
Le train continue de passer sur cette même rive et la gare n'a pas été déplacée. Elle offre la précieuse opportunité aux voyageurs de débarquer directement sur les quais.
Sur l'autre rive, des parkings ont été aménagés, ce qui permet de désengorger le centre-ville.
Entre les deux rives une passerelle permet un passage aisé et agréable.
Les travaux ne sont pas terminés et le fond du parc (jusqu'à la route bleue) sera lui aussi aménagé, mais d'une façon plus simple.
La rive droite était déjà largement occupée par des installations "intellectuelles" : lycée, collège, amphi... Au-delà de la route bleue, un nouveau lycée, avec internat, a été inauguré pour la rentrée de septembre.
Ces travaux gigantesques à l'échelle de Pornic, vont durer encore quelques années. Ils comprennent des logements, maisons de retraite, casino, hôtels, salle de spectacle de 1200 places,... La cité s'est résolument tournée vers l'avenir, sans renier son passé. Espérons que le succès sera au bout du chemin !....
En aval du château s'étend une petite plage, qui n'est plus autorisée aujourd'hui à la baignade, mais qui l'était autrefois. On y pratiquait une sorte de thérapie par "bain de lames" doublée par des bains chauds, dans un établissement aujourd'hui disparu.
En amont du château, un glacier spécialisé dans les fruits rouges s'est installé : "La Fraiseraie". Il est vite devenu célèbre et à essaimé dans la région !
A l'autre extrémité, la ria est fermée par une jetée qui permet de réguler le cours du canal de la Haute-perche.
Autrefois, des moulins à marée étaient installés sur ce pont. Le blé arrivait par bateau sur le canal et les moulins le transformait en farine. Après leur destruction, un moulin plus moderne a été construit sur le quai. Les minoteries "Laraison" sont toujours en activité aujourd'hui !
Une telle activité industrielle au coeur touristique d'une station balnéaire est rare et d'autant plus précieuse !
Sur l'autre rive s'élèvait le château de Montplaisir. Sur ses ruines un hôpital a été édifié, transformé en maison de retraite aujourd'hui. Sur sa gauche, une chapelle : "La chapelle de l'hôpital" qui est devenu un lieu très prisé pour les expositions et les concerts.
En amont du Pont du 8 mai qui ferme la ria, s'étend une zone qui est restée en friche pendant des décennies. Elle est en cours de réhabilitation et accueille un parc botanique inauguré l'été dernier.
PORNIC vu d'hélico : La ria et le vieux port
Que signifie le terme Ria ? Il désigne la basse vallée d'un fleuve envahie par la mer. Lors de la dernière grande glaciation qui s'est terminée il y a 20 000 ans, le niveau de la mer était en moyenne 120 m plus bas ! La remontée des eaux, a envahi les vallées et les a transformées -même les petites- en estuaires démesurés. Le modeste canal de la Perche est ainsi devenu une vaste et majestueuse vallée.
Le site a été très tôt repéré par nos ancêtres et les traces de leur présence sont nombreuses (tumulus des Mousseaux daté de -3000).
Les premiers havres se sont organisés autour de la butte rocheuse sur laquelle se dresse le château actuel. En particulier, sur la plage en avant du château, qui était occupée par un ruisseau : le Cracaud
Après la construction du château, la ria elle-même est devenue le port le plus important.
Au siècle dernier, les besoins de la navigation de plaisance devenant de plus en plus importants, un "nouveau" port a été construit à l'ouest de la ria : le port de la Noëveillard.
La rive gauche, au niveau de l'embouchure de la ria, a été à demi fermée dans le but de protéger les bateaux à l'ancre.
Un peu plus en amont, un mole a été construit provoquant également un resserrement de la ria.
Ces deux constructions contribuent à un envasement accéléré du vieux port.
Saint Philbert, au VIIe siècle, envoya des moines évangéliser le Bas-Poitou. Ils édifièrent une chapelle dédiée à la vierge, près de Pornic.
Au XIIe siècle, sur l'emplacement de la chapelle, des moines construsirent une abbaye à qui ils donnèrent, tout naturellement, le nom de Ste-marie. Un nouveau village breton était né. En effet, entre temps, la région était passsée d'une domination poitevine (Poitiers) à une domination bretonne. Aujourd'hui, l'identité dominante n'est ni poitevine ni bretonne, mais celle du Pays de retz.
Au XVIIe siècle, l'abbaye fut abandonnée.
(Maison du Chapitre -au milieu sur la photo- où se tiennent, aujourd'hui, les expositions)
Il faut attendre 1973 pour que la commune soit rattachée à Pornic et 2007 pour que la fusion complète s'opère. Celle-ci n'a été gagnée qu'à 47 voix d'écart (sur 2000) ce qui montre combien en France, les particularismes sont forts ! (36 000 communes sur le territoire national !)
(Le parking de la mairie et, en arrière plan, la maison de retraite)
Aujourd'hui, l'ensemble Pornic ville, Ste Marie et le Clion ne forment qu'une seule et même commune en forte croissance, qui compte près de 15 000 habitants.
(L'une des plages de Ste-Marie, proche du centre, Montbeau)