(source photo : Le Courrier du Pays de Retz) | Auteur / Source : Le Courrier du Pays de Retz
Résumé : Une employée de la déchetterie de La Plaine sur Mer a été agressée par un octagénaire. Elle témoigne.
Elle accuse encore le coup. Sylvie (prénom d’emprunt) a été agressée par un usager de la déchetterie dans laquelle elle travaille depuis trois ans et demi. C’était le lundi 8 juillet. Ce jour-là, le site était fermé en raison d’une opération de broyage de végétaux, dangereuse pour le public.
La suite, elle le raconte :
“Il était 17h40 et un chauffeur est arrivé pour changer de benne. Là, un homme est passé avec sa voiture. Je lui ai dit que l’accès était interdit pour des questions de sécurité mais il ne voulait rien savoir. Il m’a dit qu’il avait un petit sac et a ouvert son coffre. Il a jeté ses végétaux par terre tandis que je les ramassais pour les remettre dans son véhicule. Là, il m’a donné plusieurs coups de poings, froidement. Le jeune que je suis en train de former s’est interposé et j’ai pu prévenir les gendarmes. Lesquels m’ont conseillée de fermer le portail pour empêcher cet homme, tout de même âgé de 80 ans, de repartir. Ce que j’ai fait mais il a essayé de faire le forcing en cognant sa voiture sur mes jambes. Sur la plateforme, la trentaine de personnes lui ont dit d’arrêter mais personne ne s’est déplacé. Bref, les gendarmes sont arrivés et l’homme a été interpellé.
Comme il était âgé, je ne me suis pas méfiée. Je suis malheureusement habituée aux agressions verbales. Les gens n’acceptent pas qu’on leur dise non, qu’on ne prenne pas tel type de déchet, qu’on leur demande d’attendre car la benne est pleine… On est de plus en plus insultés mais c’est la première fois que je connais une agression physique sur ce site. Toutes ces incivilités sont mentionnées à la communauté de communes et à notre employeur Véolia, le gestionnaire des déchetteries sur le territoire. J’ai déjà eu de l’acide de batterie sur ma voiture ainsi qu’un oiseau mort mais là, ça va loin. J’ai porté plainte mais je n’ai pas voulu de jours d’ITT. Ma hiérarchie me soutient et m’a déculpabilisée. Si j’avais autorisé cet homme à jeter ces végétaux et que celui-ci avait été blessé lors du broyage, c’est moi qui aurais été inquiétée aujourd’hui”.
Contactée, la gendarmerie confirme les faits. Elle a auditionné l’octogénaire ainsi que deux des témoins et la victime. Le parquet de Saint-Nazaire a été saisi mais aucune réponse judiciaire n’a encore été apportée.
Propos recueillis ¬
par Patricia BigotElle accuse encore le coup. Sylvie (prénom d’emprunt) a été agressée par un usager de la déchetterie dans laquelle elle travaille depuis trois ans et demi. C’était le lundi 8 juillet. Ce jour-là, le site était fermé en raison d’une opération de broyage de végétaux, dangereuse pour le public. La suite, elle le raconte :
“Il était 17h40 et un chauffeur est arrivé pour changer de benne. Là, un homme est passé avec sa voiture. Je lui ai dit que l’accès était interdit pour des questions de sécurité mais il ne voulait rien savoir. Il m’a dit qu’il avait un petit sac et a ouvert son coffre. Il a jeté ses végétaux par terre tandis que je les ramassais pour les remettre dans son véhicule. Là, il m’a donné plusieurs coups de poings, froidement. Le jeune que je suis en train de former s’est interposé et j’ai pu prévenir les gendarmes. Lesquels m’ont conseillée de fermer le portail pour empêcher cet homme, tout de même âgé de 80 ans, de repartir. Ce que j’ai fait mais il a essayé de faire le forcing en cognant sa voiture sur mes jambes. Sur la plateforme, la trentaine de personnes lui ont dit d’arrêter mais personne ne s’est déplacé. Bref, les gendarmes sont arrivés et l’homme a été interpellé.
Comme il était âgé, je ne me suis pas méfiée. Je suis malheureusement habituée aux agressions verbales. Les gens n’acceptent pas qu’on leur dise non, qu’on ne prenne pas tel type de déchet, qu’on leur demande d’attendre car la benne est pleine… On est de plus en plus insultés mais c’est la première fois que je connais une agression physique sur ce site. Toutes ces incivilités sont mentionnées à la communauté de communes et à notre employeur Véolia, le gestionnaire des déchetteries sur le territoire. J’ai déjà eu de l’acide de batterie sur ma voiture ainsi qu’un oiseau mort mais là, ça va loin. J’ai porté plainte mais je n’ai pas voulu de jours d’ITT. Ma hiérarchie me soutient et m’a déculpabilisée. Si j’avais autorisé cet homme à jeter ces végétaux et que celui-ci avait été blessé lors du broyage, c’est moi qui aurais été inquiétée aujourd’hui”.
Contactée, la gendarmerie confirme les faits. Elle a auditionné l’octogénaire ainsi que deux des témoins et la victime. Le parquet de Saint-Nazaire a été saisi mais aucune réponse judiciaire n’a encore été apportée.
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